L'adoption du cloud progresse dans les services financiers
Zac Maufe
Global Head of Regulated Industries, Google Cloud
Essayer GCP
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EssayerNouvelles attentes des consommateurs, nouvelles technologies, nouvelles exigences réglementaires… l’industrie des services financiers évolue à un rythme rapide. Les organisations du secteur ont besoin de la bonne technologie pour rester agiles et se préparer pour l’avenir.
Le cloud est un levier essentiel pour toutes ces entreprises qui cherchent à améliorer leurs performances sur l’ensemble de leurs activités. En migrant vers le cloud public, elles peuvent améliorer leur résilience opérationnelle, la productivité de leurs collaborateurs, leur conformité réglementaire ainsi que leurs modèles d’innovation.
Cependant, certaines entreprises de services financiers hésitent encore à évoluer vers le cloud. Complexité des systèmes historiques (Legacy), manque de compétences et de confiance, incertitudes réglementaires, fragmentation des exigences en matière de conformité… les obstacles expliquant cette frilosité varient d’une entreprise à l’autre. Et même si de nombreuses organisations profitent déjà des avantages du cloud, son adoption plus massive – en particulier au niveau des fonctions cœur de métier du back office - doit être facilitée notamment par une plus grande harmonisation et rationalisation des réglementations.
Une nouvelle étude exhaustive sur l'adoption du cloud dans les services financiers
Afin de mieux appréhender les défis à relever ainsi que les bénéfices apportés par le cloud dans les services financiers, Google Cloud, en collaboration avec le sondeur Harris, a interrogé plus de 1 300 dirigeants du secteur aux États-Unis, Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Hong Kong, Japon, Singapour et Australie.
L’étude a permis de faire émerger cinq points importants :
1. Une grande majorité des organisations du secteur des services financiers utilisent déjà le cloud public, sous une forme ou une autre.
Un grand nombre de sociétés du secteur des services financiers interrogées (83 %) ont déclaré qu’elles utilisaient des technologies cloud pour leur informatique cœur de métier. Parmi ceux qui utilisent les technologies cloud, l'architecture la plus populaire est le cloud hybride (38%), suivie par un cloud unique (28%) et le multicloud (17%). Il convient de noter que 88% des entreprises qui n’ont pas de stratégie multicloud prévoient d’en avoir une dans les 12 prochains mois.2. Les institutions de services financiers d'Amérique du Nord sont les plus avancées sur l'adoption du Cloud.
Parmi les entreprises du secteur des services financiers ayant une stratégie cloud, on constate un niveau plus élevé d’adoption de workloads clouds en Amérique du Nord, avec les États-Unis (54 %) et le Canada (52 %) en tête.
3. Progressivement, au fur et à mesure que l’usage du cloud se développe dans le secteur des services financiers, de plus en plus de fonctionnalités cœur de métier pourront – et seront – migrées.
Bien que de nombreux workloads aient déjà été migrés, le secteur des services financiers est encore très loin d’avoir massivement adopté le cloud pour ses workload critiques et son back office.
Ainsi, dans les entreprises ayant une stratégie cloud avancée aux États-Unis, à peine plus de la moitié (54%) des workloads ont été intégralement déployés dans le cloud. Parmi les workloads déployés en priorité, on trouve la sécurité des données et des infrastructures (74%), le reporting réglementaire (57%) ainsi que la détection et la prévention des fraudes (57%). À l’inverse, les activités de souscription (40%) et de rapprochement des données sont les moins confiées au cloud.
En Europe, l’adoption du cloud pour ces activités critiques comme la souscription reste faible avec le Royaume-Uni, par exemple, qui atteint seulement 30%.
4. Les entreprises interrogées ont une perception très positive du potentiel du cloud pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la conformité.
Une très grande majorité des entreprises sondées (plus de 88%) s’accordent à reconnaître que l’adoption du cloud aide à :
- s’adapter aux comportements et aux attentes des consommateurs,
- améliorer la résilience opérationnelle,
- soutenir la création de nouveaux produits et services innovants,
- améliorer la sécurité des données des établissements de services financiers,
- améliorer les échanges au sein des infrastructures historiques logicielles très silotées des entreprises du secteur des services financiers.
5. Certains défis induits par les organismes de réglementation – dont notamment la complexité des cadres de conformité sectoriels et la fragmentation– freinent l’adoption du cloud par les entreprises du secteur des services financiers.
Malgré le fait que 88% des organismes sondés apprécient les efforts effectués dans le domaine de la réglementation pour clarifier les directives et procédures d’adoption du cloud, les résultats de notre étude montrent qu’il reste encore beaucoup à faire pour faciliter cette adoption dans le secteur des services financiers.
La plupart des sondés (84%) estiment que les approbations réglementaires prennent trop de temps en raison de la trop grande fragmentation des organismes de réglementation. Et, 78% ajoutent que les incertitudes réglementaires les empêchent d’adopter des technologies qui pourraient pourtant leur procurer de nombreux avantages.
Enfin, plus d’un tiers des répondants disposant d’une informatique totalement hébergée en interne (38%) affirment que les importantes ressources à investir dans le processus de validation réglementaire constituent une des raisons pour laquelle ils n’utilisent pas les services cloud.
« Alors que de nombreuses banques ont déjà déployé des environnements cloud hybrides, d'autres en sont encore à diverses étapes de la planification et du déploiement », estime Jerry Silva, vice-président de la recherche pour IDC Financial Insights. « De toute évidence, l'infrastructure hybride est une réalité. Les institutions financières doivent se concentrer non seulement sur l'utilisation d’un modèle d'infrastructure moderne pour gagner en efficacité, en résilience et en agilité, mais aussi sur l’élaboration de stratégies concrètes pour gérer ces environnements, y compris la sécurité et la conformité des services cloud. »
Recommandations pour les régulateurs des services financiers
Les entreprises du secteur des services financiers devraient continuer à profiter au maximum du potentiel de la technologie pour migrer davantage de workloads critiques vers le cloud et envisager les stratégies multicloud et hybrides. De telles approches renforcent la résilience de l'infrastructure informatique existante et réduisent les problèmes liés au verrouillage (lock-in) par des fournisseurs.
L’étude indique également que les organismes de régulation doivent se montrer plus clairs et fournir des conseils supplémentaires en matière :
- d’harmonisation des examens réglementaires entre les organismes afin d'éviter la fragmentation ;
- d’élaboration de « safe harbors » réglementaires afin que les entreprises qui adoptent le cloud puissent le faire dans le respect de normes validées et en se fondant sur les meilleures pratiques ;
- de formation du personnel chargé de la conformité réglementaire sur les technologies émergentes ;
- d’exigences sur le reporting effectué à partir du cloud et des technologies connexes.
Au cours de ces dernières années, de nombreux organismes de régulation à travers le monde ont cherché à rationaliser les règles et les directives sur l’utilisation du Cloud dans le secteur financier, contribuant ainsi à encourager son adoption de manière significative. Mais les entreprises ont besoin de garanties supplémentaires et d’une harmonisation des meilleures pratiques de supervision des clouds pour faire progresser l’innovation numérique dans un cadre sécurisé et en maîtrisant tous les risques.
Google Cloud s’engage à travailler avec ses clients du secteur des services financiers et les organismes de régulation afin de leur fournir les contrôles et les garanties nécessaires à la fois sur la gestion des risques, la localisation des données, la transparence et la conformité. Nous collaborons constamment avec les organismes de régulation afin de répondre à leurs attentes et à leurs préoccupations en abordant toutes ces problématiques sous l’angle de la transparence et de la confiance.
Pour en savoir plus sur les résultats de cette étude, téléchargez notre infographie et notre rapport complet.